Au pied des tribunes du stade de Kankan, dans une atmosphère de musique, de danses et de retrouvailles, un stand attire l’œil autant par ses couleurs que par l’authenticité de ses œuvres. Derrière cette profusion de textiles traditionnels, se tient un jeune homme au regard vif et aux mains marquées par le travail , Joseph Bangoura, teinturier de son état, artisan par vocation.
Âgé d’à peine une vingtaine d’années, Joseph fait partie de cette génération d’artisans qui redonne ses lettres de noblesse à l’art textile guinéen. À l’occasion de la 85e édition de la Grande Mamaya de Nabaya, il expose fièrement plusieurs étoffes issues du savoir-faire local : le Leppi, tissu de la Moyenne Guinée, ; le Bakha, pagne traditionnel de la Haute-Guinée, bleu ciel et profond comme les souvenirs d’ancêtres ; le Kendely, aux motifs raffinés ; ou encore la Forêt sacrée, une création plus récente, mais déjà chargée de symboles.
Son stand, installé dans l’enceinte du stade, ne désemplit pas. Curieux, acheteurs ou simples amateurs d’artisanat s’y pressent. Ils viennent admirer, toucher, acheter…
La journée d’hier, samedi, a mis à l’honneur le Bakha, ce pagne aux teintes célestes qui incarne l’élégance et la fierté de la Haute-Guinée. Ce dimanche, la fête continue, dédiée à la Basse-Côte, région d’honneur…
